Résumé |
L’étude met en évidence la nécessité d’une méthode d’analyse sémiologique de la musique, d’une procédure de découverte permettant d’unifier la variabilité de la substance de l’expression musicale sous une forme de l’expression, prenant en compte les invariances exprimées en particulier le long de la dimension syntagmatique. Cette procédure de découverte doit être exprimée sous la forme d’une théorie a priori, qui nécessite fatalement l’introduction de principes externes au texte lui-même. Ces principes sont tout naturellement rattachés aux mécanismes de la perception musicale. En outre, l’idée d’une analyse par décomposition successive du texte musical n’étant pas réalisable effectivement, la seule démarche envisageable — qui rejoint d’ailleurs le point de vue esthésique — revient à considérer le texte musical de manière chronologique, et à construire progressivement les divers concepts musicaux et leur évolution. Nous montrons la nécessité d’une telle conception de l’analyse musicale. Mais une telle démarche peut difficilement être mise en œuvre de manière pratique, sans le secours d’une automatisation, en particulier informatique. En effet, la musique présente une richesse telle, qu’une analyse exhaustive s’avère une tâche laborieuse et rébarbative. Une formalisation algorithmique des processus de découverte ne sera d’ailleurs que profitable pour la sémiologie musicale devenue computationnelle. La conception d’un tel outil d’analyse musicale automatique nécessite alors la modélisation de mécanismes de compréhension musicale. |