Résumé |
L'authenticité musicale est pavée de bonnes intentions... Elle propose notamment aux compositeurs contemporains des alternatives compositionnelles inédites intégrant la tradition dans la modernité et réciproquement. On songe immédiatement au citationisme, cette mosaïque de syntaxes regroupées dans une même oeuvre. Pour certains, cette démarche consevre des relents d'esthétique néo... Pour d'autres, elle est le fondement d'une nouvelle esthétique et d'un nouveau rapport à la création. Luciano Berio appartient à une génération de précurseurs « la première à être confrontée à une surabondance de choix musicaux ». Parmi les éléments de cette surabondance, il appréhende essentiellement le répertoire des chansons populaires, susceptible pour lui de le propulser dans un dialogue ininterrompu avec ses modèles, Mahler, Schubert ou Monteverdi par exemple. David Osmond-Smith s'emploie à dégager de ce travail de récupération/transfiguration des constantes, en rapport avec la nature fragmentaire du matériau et la distance qu'il impose. Aussi, l'analyse de Laborintus II, de Sinfonia, d'Orfeo ou de Rendering est-elle un écho à ce dialogue, une façon de poursuivre ces Chemins si chers à Berio. |