Résumé |
Les environnements de production de la musique contemporaine font appel à des outils numériques, destinés à la création et l’édition des sons, qui communiquent très peu entre eux. Le fonctionnement incertain d’une chaîne de production rend difficile la gestion, la réutilisation et la préservation des contenus sonores, ainsi que leur compréhension dans une analyse de type musicologique. L’objectif du projet Gamelan, dans lequel ce mémoire constitue une première étape, est de proposer un méta-environnement qui permettra de capitaliser le processus de production. L’ouverture de la production musicale au public donne maintenant accès aux contenus et aux traitements. Si jusqu’alors les moyens de faire de la musique répondaient à une tradition culturelle très ancienne et peu accessible, cette nouvelle disponibilité entraine une explosion des formats et ainsi une obsolescence technique rapide. L’idée de ré-employer un contenu (pour l’éditer ou modifier son support) devient un problème de plus en plus important. Il est de ce fait nécessaire de modéliser ce processus de production sonore. Nous montrerons dans ce mémoire de manière non exhaustive qu’il existe différentes façons de composer la musique et que les chaînes de production et la finalité de l’objet musical ont certes des différences mais aussi des similitudes. Pour ce faire, nous allons étudier les problèmes actuels de la préservation des informations musicales numériques, puis plusieurs processus de production (correspondant à plusieurs formes de musique avec des objectifs différents) qui conduisent à un objet musical unique. |