Résumé |
En musique plus que dans les autres arts, l’informatique a été amenée à jouer depuis les dernières décennies un rôle central dans la création contemporaine. L’utilisation de l’ordinateur en composition prend de multiples formes en rapport avec la diversité des approches esthétiques, qu'il s'agisse de synthèse et de transformation des sons, de simulation acoustique, de formalisation des structures musicales ou d’extension des possibilités instrumentales à l’aide de dispositifs de traitement en temps réel. Après deux générations informatiques ayant vu se succéder systèmes conversationnels et graphiques, quel bilan peut-on tirer des outils de création musicale du point de vue de leurs interfaces d'utilisation? Dans quelle mesure la conception et l'évaluation de celles-ci peuvent-elles être rationalisées? Les créateurs doivent-ils se conformer aux représentations proposées par la machine ou peuvent-ils les infléchir à leur idée? Quelles améliorations peut-on attendre des évolutions technologiques et des recherches liées aux interfaces homme-ordinateur? C’est à ces questions qu'ont été invités à répondre chercheurs en informatique musicale, spécialistes des interfaces, concepteurs de logiciels, compositeurs et musicologues dans le cadre d'un colloque, organisé les 11 et 12 décembre 1998 par l’Ircam et l’Ina-GRM, dont les actes sont réunis dans cet ouvrage. La première partie propose plusieurs perspectives historiques sur les rapports entretenus entre nombres, techniques et musique, aboutissant à la présentation des plus récents environnements informatiques de composition. Les deux parties suivantes sont respectivement consacrées aux interfaces graphiques et gestuelles. La quatrième regroupe des témoignages de compositeurs dans leur rapport à la technologie. La dernière partie donne une transcription de la table ronde qui a terminé le colloque. Cet ouvrage a été réalisé sous la direction d'Hugues Vinet, directeur scientifique de l'Ircam et directeur de l'Unité Mixte de Recherche Ircam-CNRS, avec la collaboration de François Delalande, responsable des recherches en sciences de la musique à l'Ina-GRM. |