Résumé |
La préservation des oeuvres musicales était ces derniers siècles conditionnée par le recours à un substrat culturel stable, c’est-à-dire la partition, une organologie bien identifiée avec la classification des instruments et la lutherie qui permettait de fabriquer ces instruments. L’apparition des systèmes électroniques et numériques a chamboulé le monde de la composition, lui faisant perdre ses traditions pluri-séculaires et mettant en péril la préservation de la musique contemporaine. Devant la nécessité de mettre à jour les oeuvres pour lutter contre l’obsolescence technologique, il nous paraît très intéressant d’étudier les processus de composition desquels nous pouvons extraire des informations pertinentes, nécessaires pour ressaisir certaines intentions originales du compositeur. Notre approche se fonde sur la création d’un modèle capable de représenter ce processus de production qui sera utilisé dans le projet ANR Gamelan au sein d’un ensemble d’outils permettant de le visualiser et de l’étudier. Nos premiers résultats suite à une phase d’immersion dans les pratiques actuelles de composition concernent la représentation de certaines informations extraites d’une production et qu’il nous semble déjà vital de posséder lors d’une migration d’une oeuvre afin d’en préserver l’authenticité. |