| Résumé |
Les passages d’avion sont considérés comme une source de bruit particulièrement gênante. Le projet PARASOFT, mené par l’Université de Cergy-Pontoise, l’ONERA, l’INSA de Lyon et la société Genesis, et financé par la FNRAE, étudie la signature acoustique du bruit d’avion, pour caractériser et prévoir le désagrément perçu par les riverains. Ce projet s’intéresse particulièrement aux signaux égalisés en sonie. Ceux-ci permettent de cibler des caractéristiques sonores fines du désagrément, que de trop grandes différences de sonie ne laissent pas apparaître. Le projet s’intéresse aux avions actuels (Buzz Saw Noise, bruit de jet, bruit de cellule, etc.) et aux nouveaux types de motorisation (moteurs à hélices contrarotatives). Les phases du projet sont : l’enregistrement et la synthèse sonore de passages d’avion, la réalisation d’expériences perceptives utilisant la spatialisation sonore, puis la recherche d’indicateurs objectifs du désagrément. Cet article présente la méthode utilisée pour synthétiser les bruits de passages d’avions. Les caractéristiques spectro-temporelles du signal au sol sont tout d’abord calculées à partir des paramètres des sources acoustiques. Deux outils sont utilisés : la plateforme de simulation IESTA de l’ONERA (également présentée au cours de ce congrès) et un modèle simplifié développé par GENESIS. Les sources de bruit sont décrites par leur directivité, leur spectre large bande et les raies fréquentielles. Ensuite, le signal sonore est synthétisé à l’aide du logiciel GenePASS de GENESIS. Pour valider le modèle, les synthèses sonores sont comparées à des enregistrements effectués près des aéroports de Paris-Charles de Gaulle et de Marseille Provence. Ce modèle de synthèse permet un contrôle aisé des niveaux acoustiques des sources et des paramètres de vol (vitesse, altitude, etc.). A terme, les sons synthétisés seront utilisés lors d’expériences perceptives afin d’identifier les facteurs influençant significativement la gêne des riverains |
