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La recherche à l'Ircam en 1979

Ircam

Rapport Ircam 29/80, 1980
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Le travail de l'IRCAM est présenté au public par l'intermédiaire de concerts et d'autres manifestations qui permettent aux spectateurs de découvrir les utilisations musicales des recherches ou des outils imaginés puis construits par les chercheurs, ingénieurs et techniciens de l'IRCAM.

Ce travail de présentation est naturellement décalé dans le temps par rapport à l'activité des chercheurs. Le présent rapport fait donc le bilan des travaux poursuivis à l'IRCAM en 1979, tant par les membres permanents de l'Institut que par les nombreux invités attirés par le potentiel technologique exceptionnel réuni à cet endroit.

On notera aussi que les moyens techniques de l'IRCAM ont été mis à la disposition de plusieurs équipes extérieures, comme celle animée par le compositeur Pierre Barbaud à l'IRIA ou les chercheurs du Département d'Informatique de l'Université de Vincennes. Une collaboration s'est aussi établie avec le Laboratoire d'Acoustique de Paris VI et le Laboratoire de Mécanique et d'Acoustique du C.N.R.S. à Marseille.

Informatique musicale

L'activité de l'IRCAM dans ce domaine peut se décomposer en deux grands types de travaux : le développement des moyens existants destinés à permettre une utilisation sans cesse plus efficace des outils technologiques ; d'autre part, la recherche et le développement de techniques nouvelles dans le domaine du traitement du signal.

Développement des outils existants

Cette activité est très importante et immobilise environ la moitié du potentiel humain de la recherche à l'IRCAM dans le domaine du traitement du signal. Il convient de noter que chaque fois qu'une équipe de l'IRCAM met à la disposition des musiciens un outil nouveau, celui-ci n'est pas abandonné par ses créateurs. Il est au contraire suivi, amélioré et éventuellement modifié si le besoin s'en fait sentir. Il va de soi que ce type de travail, indispensable par ailleurs, se fait au détriment du travail de recherche proprement dit.

Au niveau du matériel, l'IRCAM est en train de doter son PDP10 d'une mémoire de swapping en circuits intégrés afin d'accélérer les temps de calculs en temps partagé ; dans le même ordre d'idées, une unité d'accès direct à la mémoire, en cours de réalisation, permettra d'échantillonner des signaux sonores directement sur le PDP10 ; le même dispositif pourra prendre en charge l'imprimante électrostatique VERSATEC soulageant ainsi l'utilisation du PDP11/40 et le libérant pour d'autres usages. Ces deux unités, conçues et réalisées à l'IRCAM, ont eu leurs cartes électroniques réalisées en 1979 et sont maintenant en cours de montage. Afin de soulager les unités graphiques des PDP11, il a été mis au point en 1979 une carte qui, adjointe aux terminaux standard du PDP10, permet de satisfaire la grande majorité des utilisateurs sur le plan des sorties graphiques. Un terminal utilise déjà ce dispositif qui sera généralisé dans les prochains mois.

Dans le domaine de la programmation, il faut noter les améliorations constantes apportées au système d'exploitation (6 & 27} ainsi qu'aux produits programmes utilisés à l'IRCAM. En outre, les modifications apportées au matériel nécessitent des modifications de programmes correspondantes afin que l'ensemble reste homogène. Les opérations qui ont été menées dans ce cadre sont aussi nombreuses que variées. Nous nous contenterons de citer ici celles qui ont fonctionnellement amélioré l'exploitation du parc de machines de l'IRCAM. Indépendamment des extensions de MUSIC V faites en permanence, on doit souligner le développement d'une version FORTRAN de ce produit afin de le rendre transportable (27). Des programmes de sortie graphique sur les terminaux standard de l'IRCAM, les programmes d'entrées/sorties sonores sur PDP11, l'implantation de MUSIC11 sur le PDP11/34, les améliorations apportées aux programmes SCORE et MUSIC10 etc... ; Il convient d'ajouter à ce travail l'énorme travail de documentation qui a été accompli en 1979 afin que les utilisateurs aient un maximum d'autonomie (36). Toutefois, malgré cet effort, le personnel scientifique et technique de l'IRCAM a passé une part non négligeable de son temps de travail à une assistance technique auprès des utilisateurs.

Études des techniques nouvelles

Dans le domaine de la recherche de moyens nouveaux, l'IRCAM a conservé les axes de recherches des années précédentes. Autour des deux grands projets "synthèse en temps réel" et "synthèse de la parole" sont venues se greffer d'autres d'activités qui ont complété le programme de recherche 1979.

Synthèse des sons en temps réel

1979 a vu le démarrage du projet 4X (4), aboutissement des prototypes 4A, 4B et 4C développés les années précédentes. Cette machine aura à son stade final une puissance de synthèse inégalée. Il sera possible de lui faire simuler 1 024 oscillateurs avec leur contrôle d'amplitude, 512 générateurs d'enveloppe, 224 horloges programmables, plus de 400 filtres du second ordre etc... ; contrairement aux prototypes antérieurs, l'utilisateur pourra choisir les unités dont il veut disposer. À la fin de 1979, un module de la machine 4X était déjà opérationnel.

En même temps, plusieurs directions étaient explorées dans le domaine de la programmation de la 4C. Une première équipe s'est consacrée à une étude systématique des possibilités sonores et musicales de la machine ; ces études concernant aussi bien la recherche de timbres nouveaux que la synthèse de timbres instrumentaux ; le domaine de la simulation de la voix a été largement exploré en utilisant des techniques de filtrage digital sur la 4C. Une seconde équipe a développé un système à haut degré de sophistication en ce qui concerne le dialogue de la machine avec son utilisateur-musicien. Une troisième équipe enfin s'est penchée sur le problème du couplage de la 4C avec un micro-ordinateur, ainsi que la possibilité, pour un public non averti, de manipuler la machine à travers un langage "presse-bouton" très simple permettant une sorte d'auto-apprentissage par l'utilisateur (5, 19, 23).

Synthèse de là parole et de la voix chantée

Un progrès considérable a été enregistré par rapport à 1978. Plusieurs chercheurs ont travaillé sur le problème en utilisant des techniques différentes.

Une première recherche a été menée en utilisant un "instrument" programmé en MUSIC10 fonctionnant en modulation de fréquence et usant largement des possibilités de contrôle que procure l'emploi d'une telle technique ; on a ainsi obtenu des voix chantées d'une qualité remarquable. Le fait d'avoir employé une méthode reposant sur l'emploi de produits standard sans aucune modification de programmation rend ces résultats particulièrement intéressants sur le plan de leur transposition à d'autres systèmes.

Une autre recherche dans ce domaine a utilisé des techniques de filtrage par simulation de la mécanique de l'appareil vocal ; cette méthode, implémentée sur la machine 4C, bien que ne donnant encore que des vocalisations plutôt que des voix, a permis de mettre au point des synthèses croisées qui n'étaient possibles qu'en utilisant des programmes en temps différé ; on peut ainsi dorénavant employer ce type de synthèse en direct pendant un concert.

Le troisième type de synthèse vocale est la synthèse par formants, déjà étudiée à l'IRCAM depuis 1978 (8, 12). Cette méthode, donnant des synthèses d'une qualité extraordinaire, a permis d'obtenir dès cette année des résultats musicalement significatifs reposant sur une analyse d'un signal réel décomposé en formants (réponse du système à une période du signal excitateur) ; cette méthode est bien entendu applicable à tout type de système résonateur. En plus de la résolution de problèmes de synthèse vocale proprement dite, un logiciel spécialisé a été développé pour traiter ce type de signaux sonores (JUNIOR) ; commencé en 1978, ce logiciel est maintenant achevé (13) ; cette étude a été financée en grande partie par la DGRST (35). Un des grands intérêts de cette technique est que l'on peut s'affranchir aisément de tous les problèmes liés aux "imperfections" des résonateurs réels ; ainsi, à partir de l'analyse d'un son, on peut en extraire les composants fondamentaux de son timbre et resynthétiser d'autres sons utilisant les mêmes caractéristiques.

On doit aussi mentionner pour l'année 1979 un certain nombre de projets qui, bien qu'ayant eu un caractère beaucoup plus ponctuel dans le temps (entre 3 et 6 mois), ont permis à l'IRCAM d'accroître son potentiel technique.

Implantation d'un éditeur graphique

Permettant de visualiser sur un écran des partitions sous leur forme habituelle et d'opérer toutes les manipulations qui sont habituellement faites sur ce type de document (corrections, transpositions, extractions de partitions instrumentales etc.).

Archivage numérigue des sons

Projet financé par la DGRST, ce projet s'est achevé à la fin de 1979 et s'est concrétisé par l'étude et la réalisation de convertisseurs de haute qualité. Ces appareils, fabriqués en Grande-Bretagne par la Société "Design-Electronics", sont construits sous licence IRCAM dans le cadre d'un accord passé sous les auspices de l'ANVAR (32).

Organisation perceptive d'un total sonore

Étude, à l'aide de la synthèse par ordinateur des conditions de fusion tonale ou d'analyse spectrale et de hauteur perçue pour un complexe inharmonique (37).

Instruments

L'étude acoustique des instruments et plus particulièrement des instruments à vent est une étude nécessaire lorsqu'on envisage une captation, en un point bien déterminé de l'instrument, de la pression sonore. Cette information pouvant être ensuite utilisée comme signal d'entrée dans des chaînes électroacoustiques ou numériques de traitement du signal (extraction du fondamental "pitch extraction", filtrage, modulation, etc.). La fonction pression sonore en un point du tube (pour un instrument à vent) peut être très différente du signal composite intégré par l'oreille. Aussi la connaissance du champ de pression acoustique et du spectre de celui-ci en divers points de l'instrument est un préalable nécessaire.

A cet effet un montage expérimental de mesure de l'impédance acoustique d'un tuyau a été développé à l'IRCAM. La mesure de la fonction de transfert T(f) entre le spectre à l'endroit où il est généré (embouchure) et le spectre à la sortie de l'instrument (pavillon, trous latéraux) permet ainsi de reproduire un spectre plus "vrai".

A titre d'exemple, on peut citer plusieurs phénomènes mis en évidence avec ce dispositif expérimental :

Outre ces mesures de qualification du dispositif, celui-ci a été utilisé pour une étude sur les sourdines du tuba et du trombone.

Les sourdines agissent comme une fermeture des tuyaux par une impédance différente du tuyau ouvert. Et si on leur demande de modifier le timbre de l'instrument, on exige en revanche que la tablature de l'instrument ne soit pas modifiée (sourdines transpositrices). Des résultats intéressants ont déjà été obtenus, pour ce sujet de recherche qui continuera en 1980, mais on a mis en évidence l'interaction étroite entre la sourdine et le pavillon. Par exemple, la sourdine agirait comme un remplacement du pavillon pour les instruments "coniques" (tuba), alors que pour les instruments "hyperboliques" (trombone, trompette) l'interaction pavillon/sourdine serait beaucoup plus forte. Or, si l'on connaît assez bien le comportement des embouchures et du tuyau, on manque à l'heure actuelle de connaissances théoriques sur le rayonnement au niveau des pavillons. Ce qui explique la difficulté de compréhension du mécanisme pour les instruments "hyperboliques".

Ce même équipement a été utilisé par plusieurs étudiants de troisième cycle, pour des mesures impossibles à réaliser dans leur laboratoire d'origine, et que l'IRCAM a accueillis pour la circonstance.

Un deuxième thème de travail sur les instruments a porté sur l'émission des sons multiples par des instruments réputés monophoniques, les "multiphoniques". La flûte émettant un signal plus "simple" que les autres instruments, c'est sur cet instrument qu'ont porté les premières études. Soit sur la flûte à bec (2), soit sur la flûte traversière (11), le processus opératoire a consisté à analyser des sons par sonagramme, et par transformées de Fourrier. Une deuxième technique a consisté à resynthétiser, grâce à l'ordinateur, des sons multiphoniques incomplets et à vérifier la distorsion perceptive ainsi introduite. Au cours de ces expériences, étendues aussi à la clarinette, au hautbois et au basson, ont été mises en évidence quelques particularités propres à la perception des sons non harmoniques. Ce domaine est fort mal connu, car les études antérieures ont porté surtout sur des sons "musicaux" traditionnels ou sur des sons sinusoidaux. On a donc cherché à cerner certains phénomènes comme les sons différentiels ou additionnels, les battements. Un effet particulier propre aux sons multiphoniques a été mis en évidence ; il s'agit de "roulement" (modulation d'amplitude de quelques composantes, synchrones) apparaissant comme une transition entre deux états instables (11).

L'approche du phénomène des sons multiphoniques permet d'entrevoir une possibilité de classification des sons multiphoniques basée sur les particularités perceptives du récepteur humain.

Voix

En relation avec la synthèse de la voix, des études théoriques et expérimentales sur la voix humaine ont été entreprises.

D'une part, sur la physiologie du chant, en l'occurrence sur les vibrations de la cage thoracique des chanteurs (43). Il a été démontré que les vibrations induites essentiellement par la pression subglottale, avoisinent le seuil de perception des vibrations à la fréquence de 300 Hz, et donc qu'un chanteur mâle pourrait utiliser cette sensation de vibration de sa cage thoracique comme signal de rétroaction (non-auditif) pour le contrôle phonatoire.

Une autre série d'expériences a été conduite en mélangeant l'air expiré normalement avec un cocktail gazeux dont la célérité acoustique était supérieure à l'air. Ceci afin d'éloigner le premier formant de sa proximité avec le fondamental lorsque les chanteurs chantent de façon à ce qu'ils soient proches en fréquence. Les résultats suggèrent que dans ces conditions, le couplage entre le conduit vocal et la source a un effet marqué sur la fréquence fondamentale pour les voix d'hommes chantées dans l'aigu dans le registre modal alors que le couplage a un effet négligeable pour les voix de femmes dans l'aigu et pour les voix de fausset. Il est vraisemblable que c'est une différence dans l'amortissement de la fréquence du premier formant qui est la cause de cette différence dans le couplage (42).

D'autre part, une collaboration étroite entre un spécialiste de la voix chantée et les chercheurs travaillant sur la synthèse de la voix a permis une évolution amplifiée de cette étude, nommément par les définitions précises des voyelles par formants, des différences entre voix masculine et féminine, des corrélats physiques de l'effort corporel qu'utilise un chanteur, ainsi que des différents registres utilisés dans le chant.

Une étude plus satellite portait sur la typologie des voix chantées en rapport avec la forme de la cage thoracique et les cavités buccales. Ainsi des relevés de mesures corporelles (crâne et visage), des moulages des dents et du palais et des mesures tomographiques (examen des régions vélaires, du pharynx et du larynx) ont été corrélés avec des analyses spectrales. Les relations de cette étude avec des problèmes musicaux étant apparues assez lâches, elle ne sera pas poursuivie plus avant (19).

Acoustique des salles

L'espace de projection de l'IRCAM est un outil exceptionnel d'investigation des problèmes de l'acoustique des salles. En 1979, il n'a malheureusement pas pu être employé autant que les chercheurs l'auraient voulu. En effet l'application de règlements de sécurité liée aux mouvements du plafond mobile a imposé des travaux complémentaires dans ce lieu, travaux de longue durée qui n'ont pas pu permettre un déploiement satisfaisant des activités de recherches, priorité ayant été fort justement donnée aux concerts.

Malgré tout, plusieurs campagnes de mesure ont été conduites, certaines pour une meilleure connaissance de l'acoustique du lieu, en particulier pour expliquer l'impossibilité d'obtenir un temps de réverbération suffisamment long aux basses fréquences. Il est ainsi apparu que la raison en était essentiellement due au vibrations des panneaux métalliques, dont la masse même alourdie par l'aquaplast (matériau visco-élastique anti-vibratile) reste insuffisante. Il ne semble pas possible de remédier à ce problème de façon simple. Il convient toutefois de noter que le phénomène n'est sensible qu'au-delà de deux secondes pour la durée de réverbération et pour des fréquences inférieures à 250 Hz.

Une deuxième série de mesure avait pour but de mesurer la durée de réverbération dans différentes conditions de température et d'hygrométrie, qui sont deux paramètres sensibles dans les salles de concert actuelles. Ces mesures effectuées courant décembre sont en cours de dépouillement.

Musique

Indépendamment des recherches technologiques, deux projets plus musicaux ont pu être accueillis à l'IRCAM.

Grâce à un financement de la DGRST, nous avons pu entreprendre une étude esthétique du shakuhachi. Le shakuhachi est une flûte japonaise traditionnelle. L'étude était concentrée sur deux structures musique écrite/non-écrite et musique publique/non-publique.

La musique du shakuhachi est, à l'instar de la plupart des musiques japonaises, non-écrite et non-publique, alors que la musique occidentale a été jusqu'aux périodes les plus récentes, écrite et publique. De nouveaux développements particulièrement technologiques, ont rendu de plus en plus questionnables les distinctions entre "texte" et "interprétation", alors que le progrès social a repoussé la musique d'avant-garde, qui occupait une position dominante au 19e siècle, dans un coin de la conscience de la société. Ainsi, la musique contemporaine semble montrer une tendance à devenir partiellement non-écrite et non-publique. Une comparaison entre l'évolution du shakuhachi et sa littérature d'une part, et la culture musicale occidentale peut aussi éclairer les changements survenus dans notre musique (14).

Une recherche plus musicologique a été conduite à propos de la musique de Pierre Boulez. Les résultats de l'étude de l'organisation sérielle de cette musique, par exemple l'interconnection entre les quatre paramètres de hauteur, durée, timbre, et dynamique, permet une meilleure compréhension de l'exploitation possible des nouvelles ressources technologiques dans les compositions de Pierre Boulez.

Inharmoniques

Plusieurs chercheurs invités à l'IRCAM ont manifesté un intérêt pour les sons inharmoniques. Un outil de création aisé de sons inharmoniques a été écrit comme pré-processeur de MUSIC V, utilisable aussi à des fins compositionnelles.

L'étude de la structure des sons inharmoniques et leur utilisation compositionnelle est un chemin fondamental de la recherche musicale à l'IRCAM, pour lequel a été établi un document de synthèse regroupant tous les travaux entrepris à l'IRCAM sur ce sujet.

Grâce à des expériences avec des exemples musicaux traditionnels, pour lesquels les spectres de chaque harmonique étaient transformés par affinité sur l'axe logarithmique des fréquences, alors que la ligne mélodique était maintenue conforme à l'original, on a exploré les contrastes consonances/disonances des sons inharmoniques. On a constaté que, avec cette affinité des harmoniques, on perd rapidement la perception des accords de hauteurs distinctes, remplacée par une sorte de succession de timbres. Mais on arrive facilement à rétablir la perception de la mélodie originale. On remarque que les sons inharmoniques sont moins stables et fusionnés que les sons harmoniques, aussi des études plus avancées devront être entreprises sur la fusion des partiels dans les sons inharmoniques avant qu'ils puissent être utilisés dans des contextes musicaux cohérents.

Suivant ces idées, un langage de description des relations inharmoniques a été établi. Ce système permet la construction aisée des "pseudo-intervalles" étirés ou compressés. Ceci donne des structures inharmoniques basées sur des règles rationnelles : les proportions du rapport de la série harmonique. Le compositeur peut utiliser ce programme pour transposer, inverser, modifier les structures non-harmoniques qu'il a créées. Cet outil a permis une étude sur la perception des sons inharmoniques ayant des partiels communs et les rapports de consonance et dissonance ainsi induits.

Étude musicologique, mais aussi étude spécifique ; il a été procédé à l'analyse de la pièce "Inharmonique" de Jean-Claude Risset, en particulier des différents instruments utilisés pour cette composition.

Invités à l'IRCAM en 1979

Curtis ABBOTT (E.U.).
Développement d'un langage de contrôle pour le système de synthèse construit par Giuseppe di Giugno.
John AMUEDO (E.U.) (College of Creative Studies, University of California, Santa Barbara).
Recherche sur le traitement du signal, développement d'algorithmes pour l'analyse du son instrumental en temps réel.
Marc ASSELINEAU (France) (Université Paul Sabatier, Toulouse).
Maîtrise d'électronique automatique. Sujet du stage : Étude de multiphoniques particuliers à la clarinette et à la flûte à bec.
Vito ASTA (Italie) .
Collaboration avec G. di Giugno pour le logiciel du système 4C. A travaillé avec Bolozky sur le projet de la parole rapide.
Arthur BENADE (E.U.) (Physics Department, Case Western Reserve University, Cleveland, Ohio).
Mise en oeuvre en tant que conseiller et chercheur du projet "Une nouvelle flûte".
Gérard BUQUET (France) (Tubiste à l'E.I.C).
Projet de transformation du tuba. Projet sur les sourdines du tuba et du trombone.
Michèle CASTELLENGO (France) (Professeur, Chargée de Recherches au Laboratoire de Mécanique/Acoustique de l'Université PARIS VI).
Étude sur la perception de sons multiphoniques de la flûte et des instruments à anche. (Projet DGRST).
John CHOWNING (E.U.) (Professeur de Musique et Chercheur, Stanford University, Department of Music, Stanford, California).
Recherche sur le contrôle spectral dans la synthèse directe du son sur ordinateur.
Conrad CUMMINGS (E.U.) (Center for Electronic and Computer Music, Brooklyn, N.Y.).
Assistant pour un projet d'analyse des sons instrumentaux enregistrés.
Jean-Luc DELATRE (FRANCE).
Collaborateur au projet DGRST "Étude sur la parole, son analyse et sa synthèse".
Robert DICK (E.U.) (Flûtiste) .
Fellow of the Center for the Creative and Performing Arts SUNY at Buffalo. Projet "Une nouvelle flûte", en 1978. (DGRST). N'est venu à l'IRCAM en 1979 que pour signer un contrat lui demandant de faire terminer la flûte aux E.U. par Lorello.
Andrew GERZSO (Mexique) (Flûtiste).
Bandes critiques - Travail sur les microphones de contact. Assistant aux Séminaires de Pierre Boulez au Collège de France, Instructeur à la Session de Formation pour Compositeurs.
Andreas GUTZWILLER (Suisse) (Musicien, joueur de shakuhachi).
Docteur d'État - Thèse de Doctorat : "Shakuhachi, Aspects of History, Practice and Teaching". Projet DGRST "Étude esthétique sur la flûte japonaise - Shakuhachi".
Thorstein HAUKSSON (Islande) (Compositeur).
Recherche sur l'utilisation des sons inharmoniques pour la composition.
Wilfrid JOCHIMS (R.F.A.) (Professeur à la Staatliche Hochschule für Musik, Koln).
"Étude sur la typologie des voix chantées en rapport avec la forme de la cage thoracique et les cavités buccales".
Jean KERGONARD (France) (Chercheur au CNRS - Attaché au Laboratoire de Mécanique/Acoustique du Professeur Leipp, PARIS VI).
A travaillé avec René Caussé et Michèle Castellengo sur les multiphoniques.
Denis LORRAIN (Canada) (Compositeur).
Travail portant sur la synthèse numérique des sons. Transformation numérique des sons. Analyse et reconstitution d'éléments de la pièce de Jean-Claude Risset "Inharmonique". Éléments de composition automatique utilisés. Instructeur à la Session de Formation pour Compositeurs.
Xavier LURTON (France).
Thèse de Doctorat de 3e Cycle présentée à l'Université du Maine pour obtenir un grade de Docteur en Acoustique appliquée à l'Académie de Nantes/Université du Maine/Faculté des Sciences. Titre de la thèse : "Étude analytique de l'impédance d'entrée des instruments à embouchure - Applications à la trompette et au trombone."
Pierre MALLET (France).
2e année École Nationale Supérieure de Physique de Marseille. Thème de son stage : "Réalisation d'un sélecteur de canaux pour l'analyse de spectres instrumentaux."
Max MATHEWS (E.U.) (Directeur aux Bell Laboratories, New-Jersey).
En collaboration avec John PIERCE - Projet DGRST "Étude des sons inharmoniques."
James A. MOORER (E.U.) (Musicien et chercheur, Department of Music, Stanford Artificial Intelligence Laboratories, Stanford University, Stanford, California).
Réalisation sonore par ordinateur du spectacle de Maurice Béjart : CASTA DIVA (Création mondiale à Paris).
Gary NELSON (E.U.) (Professeur et musicien - Music Theory and Technology, Conservatory of Music, Oberlin College, Ohio.).
Projet DGRST : "Système transportable de synthèse numérique des sons pour utilisation par le public".
Vîktor PEUTZ (Hollande).
Ingénieur Conseil en Acoustique à Nijmegen.
John PIERCE (E.U.) (Professor of Engineering, California Institute of Technology, Pasadena, California).
En collaboration avec Max Mathews : Projet DGRST "Étude des sons inharmoniques."
Xavier RODET (France).
Responsable du projet DGRST : "Étude sur la parole, son analyse et sa synthèse".
Neil ROLNICK (E.U.) (Compositeur).
Mise en place d'une documentation complète de l'ensemble des programmes d'ordinateur concernant la synthèse et le traitement du son.
Manfred SCHROEDER (R.F.A.) (Professor Dr., Drittes Physikalishes Institut, Université de Gottingen.).
Étude de la théorie de la diffusion du son dans l'Espace de Projection.
Benny SLUCHIN (Tromboniste à l'E.I.C.).
"Acoustical effects of mutes of brass instruments". Projet sur les sourdines du tuba et du trombone.
Johan SUNDBERG (Suède) (Dr. Royal Institute of Technology - Department of Speech Communication, Stockholm).
A travaillé avec Gerald Bennett et Xavier Rodet sur le projet DGRST de la synthèse de la voix. En particulier il les a aidés pour la conception et la réalisation du programme de synthèse utilisé pour la pièce de Gerald Bennett : "Aber die Namen der seltnen Orte und alles Schone hatt er behalten".
Leland SMITH (E.U.) (Professeur, compositeur et chercheur à Stanford University, Department of Music, Stanford, California).
Projet : "Adaptation au programme SCORE (programmes d'impression graphique de partitions musicales à l'installation de l'IRCAM - PDP 10 avec ordinateur satellite PDP 11-40 sur lequel est connectée une imprimante graphique Versatec)".
Barry VERCOE (E.U.).
Professeur Experimental Studio, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, Mass. A installé le programme MUSIC 11 sur le PDP 11/34.

Stages organisés par le Département Pédagogie en 1979

1er Stage - du 5/02/79 au 16/03/79 :

Compositeurs-Stagiaires participants

2e Stage - du 2/07/79 au 11/08/79 :

3e Stage - du 5/11/79 au 15/12/79 :

(G. HAIR : auditeur aux cours théoriques).

Oeuvres réalisées à l'IRCAM en 1979

GERALD BENNETT
"ABER DIE NAMEN DER SELTNEN ORTE UND ALLES SCHONE HATT ER BEHALTEN" (Commande de l'Ensemble InterContemporain).

Pièce écrite pour baryton, cinq instruments et bande magnétique. Le texte vient d'un poème de Holderlin. La bande a été réalisée essentiellement par ordinateur à l'IRCAM et constituée en partie des fragments parlés, et de passages chantés par une voix irréelle, synthétisée par ordinateur, en contrepoint avec la voix du chanteur sur scène. Cette voix irréelle a été produite entièrement par programme, sur l'ordinateur à usage général de l'IRCAM.

RENE CAUSSE - ANDREW GERZSO - VINKO GLOBOKAR - DAVID WESSEL
Pièce collective "TO WHOM IT MAY CONCERN" (Commande de la Fondation Gulbenkian).

L'oeuvre est constituée de quatre parties qui s'enchevêtrent :

  1. "Concert" - Cinq instrumentistes - Cinq bandes digitales
  2. "Communication" - Instauration de rapports entre les cinq protagonistes sur scène (intégration, développement, destruction, abandon)
  3. "Transition" - En forme de conférence introvertie ou en forme d'étouffement par hypertrophie
  4. "Atelier" - En vue de la production d'un bouillon sonore

CONRAD CUMMINGS
"BEAST SONGS" Pièce donnée à l'American Center - Textes de Michael Mc Clure.

ALAIN LOUVIER
SPECTACLE DE MAURICE BEJART : "CASTA DIVA" (Création mondiale à l'IRCAM). (Commande de Vasso Devetzi pour l'IRCAM). Musique de Alain LOUVIER -Réalisation sonore par ordinateur : J.A.MOORER.

"CASTA DIVA" a été produit et réalisé par l'IRCAM en association avec Antenne 2, les Spectacles A.L.A.P. Lumbroso et la Fondation du Japon. La musique a été conçue pour quatre musiciens sur scène et deux bandes magnétiques indépendantes dont l'une sort de la "machine". Cette bande se compose de matériaux très divers mixés constamment entre aux et aux instruments sur scène : orchestre ou solistes préenregistrés (par l'Ensemble InterContemporain), sons d'origine concrète, vocale ou synthétique "normale" ; et aussi de nombreux matériaux calculés par l'ordinateur de l'IRCAM avec le programme MUSIC V. Les parties du texte préenregistrées sont soit normales, soit profondément transformées dans l'ordinateur. Ces programmes très sophistiqués permettent de créer par ordinateur des voix parlées ou chantées et de les "travailler" dans le sens voulu par la musique en en modifiant, par exemple, la hauteur, la vitesse et le timbre.

TOD MACHOVER
"LIGHT" (Commande de l'IRCAM) Durée : 30'. Les deux bandes électroniques, de quatre pistes chacune, ont été réalisées à l'aide des deux versions du processeur numérique 4A et 4C.

TOD MACHOVER
"DEPLACEMENTS" (Pièce pour guitare amplifiée et bande d'ordinateur sur machine 4C) Durée : 15'

TOD MACHOVER
"TWO SONGS" (Pièce pour soprano et cinq instruments.) Durée : 12'

DAVID WESSEL
"PIECE FOR THE BUCHLA 300 SERIES MUSIC BOX" donnée à l'American Center - Durée : 15'

Bibliographie

(1) ABBOTT Curtis
"Machine tongues V : On microprogramming digital synthesizers". Computer Music Journal, Vol III, n°2, June 1979.
(2) ASSELINEAU Marc - Sous la direction de René Caussé
Rapport de stage pour l'IRCAM et l'Université Paul Sabatier (Toulouse III) sur l'étude acoustique de sons multiphoniques particuliers émis à la flûte à bec (alto essentiellement), et à la clarinette soprano, en Sib.
(3) ASTA Vito
"Unità elettronica per la modifica in tempo reale di suoni strumentali in segnale vocale" - Congrès A.I.A. - Oct. 1979 -Siena (Italia). (Communication).
(4) ASTA Vito
"Il sistema di sentensi digitale in tempo reale 4X" - A paraître dans "Automazione e Strumentaziona".
(5) ASTA Vito
"Rapport sur les systèmes d'interconnection pour la 4C actuellement existants à l'IRCAM" (rapport interne IRCAM].
(6) BARA Raymond
Rapport de l'IRCAM en réponse à la circulaire du Ministère du Budget n° B-1A3-64 du 18 mai 1979.
(7) BARA Raymond, RISSET Jean-Claude
"Les ressources informatiques de l'IRCAM à l'automne 1979" - Rapport IRCAM en cours d'achèvement, mise à jour du Rapport IRCAM n° 3.
(8) BENNETT Gerald
"La recherche à l'IRCAM en 1978". (Rapport IRCAM n° 19).
(9) BERNFELD Benjamin
"Airborne Noise : a personal calculator program for a-weighted sound. Pressure level, noise. Rating evaluation, and preferred noise criterion". Publié dans le Journal de l'Audio Engineering Society, novembre 1979, vol. 27, n° 11.
(10) BERNFELD Benjamin
"IRCAM or music and Technology". Communication au Congrès de l'Audio Engineering Society, Los Angeles, mai 1979.
(11) CASTELLENGO Michèle
"L'étude de la production des sons multiphoniques aux instruments à vent et des problèmes posés par leur perception." (Rapport à paraître début 1980).
(12) CHOWNING John
Publications à paraître sur la synthèse par ordinateur de la voix chantée - l'étude des corrélats du "naturel" sonore et des facteurs de fusion ou d'émergence d'éléments dans une texture sonore.
(13) DELATRE Jean-Luc
"Time-domain speech synthesis by rules". I.E.E.E. - I.C.A.S.S.P. - Washington D.C., 2-4 avril 1979.
"Un système de traitement rapide de signaux digitaux utilisé en synthèse de la parole" - 18èmes Journées du GALF, Grenoble, mai 1979. (à paraître comme rapport IRCAM).
(14) GUTZWILLER Andreas
"Étude esthétique du shakuhachi" (rapport DGRST). - "Isolation and freedom : shakuhachi konkyoku and contemporary music". Proceedings of the Symposium Osaka.
(15) HAYNES Stanley
"The computer as a sound processor" (Rapport IRCAM à paraître).
(16) HAYNES Stanley
"Report on the realisation of the tape for 'Prisms'" (Rapport IRCAM).
(17) HAYNES Stanley
"The general purpose computer sound synthesis languages with special reference to MUSIC V and MUSIC 10 at IRCAM". (Rapport IRCAM à paraître).
(18) HAUKSSON Thorstein
Travaux sur "Research on the use of inharmonic sounds in composition". Rapport de stage sur "On-non-harmonic partial structures" avec exemples sonores.
(19) JOCHIMS Wilfrid
"Étude sur la typologie des voix chantées, en rapport avec la forme de la cage thoracique et les cavités buccales". (Rapport IRCAM rédigé en allemand).
(20) KESSLER Thomas
"Microphones de contact et leur application pratique sur les instruments de musique". (Documentation interne)
(21) KOBLYAKOV Lev
Report on non-harmonic sounds at IRCAM. 12 lectures on avant-garde music done at IRCAM (April-June 1979) about the history of music from Arnold Schoenberg until Jean-Claude Risset and John Chowning : dodecaphonic and serial music, the history and practice of electronic and computer music, new devices for instruments.
(22) MALLET Pierre
Rapport de stage pour l'IRCAM et pour l'École Nationale Supérieure de Physique (Université de Droit, d'Économie et des Sciences d'Aix-Marseille) sur : - la mesure automatique du rayonnement des instruments à l'aide d'un réseau de microphones multiplexés ; - la construction d'un sélecteur de canaux (choix entre deux à huit canaux) ; - les mesures sur le trombone.
(23) NELSON Gary
User's Manual for COM 4 B.
(24) PARODI Alexandre
École de Physique de Marseille - Mémoire de stage sur l'étude de la validité (théorique et pratique) de nouveaux procédés de synthèse de sons quasi-périodiques. Présentation d'un Séminaire à l'IRCAM en juin 1979.
(25) PIERCE John
"Expériences with non-harmonic partials" Communication par M.V. Mathews à la réunion d'été de l'Acoustical Society of America.
(26) PREVOT Philippe
Rédaction du Manuel d'utilisation du Système RTS plus exemples (à l'état d'achèvement).
(27) RICHER Jean-Louis
"MUSIC V - Manuel de référence" - A paraître comme Rapport IRCAM.
(28) RISSET Jean-Claude
"Problèmes de droit d'auteur découlant de l'utilisation d'ordinateurs pour la création d'oeuvres" (à la demande de l'UNESCO et de l'Organisation Mondiale de la Propriété Industrielle] - Le Droit d'Auteur (92ème Année), Genève. Septembre 1979, pp. 244-254. Publié également en Anglais dans Copyright, Sept. 1979, pp. 232-242.
(29) RISSET Jean-Claude - WESSEL David
"Les illusions auditives" - Universalia (Encyclopedia Universalis), 1979, pp. 167-171.
(30) RISSET Jean-Claude - WESSEL David
"Les illusions auditives" - "Timbral Space as a Musical control Structure" - Computer Musical Journal, Vol. 3, N. 2 pp.45-52.
(31) RISSET Jean-Claude
"The musical development of digital sound techniques" (avec exemples sonores) - Rapport IRCAM n° 9.
(32) RISSET Jean-Claude
"Archivage numérique des sons" rapport IRCAM n° 23.
(33) RISSET Jean-Claude, BARA Raymond
"Les ressources informatiques de l'IRCAM à l'automne 1979" - Rapport IRCAM en cours d'achèvement, mise à jour du Rapport IRCAM n° 3.
(34) RODET Xavier
"Time domain speech synthesis by rules using a fast and flexible signal management system" - I.E.E.E. - I.C.A.S.S.P. - Washington DC, April 1979.
(35) RODET Xavier
"Un système de traitement rapide de signaux digitaux utilisé en synthèse de la parole". 10èmes Journées du GALF - Grenoble, mai 1979.
(36) RODET Xavier
"Construction du signal vocal dans le domaine temporel" - 10èmes Journées du GALF - Grenoble, mai 1979.
(37) RODET Xavier
"Time domain formant - wave - function synthesis" - Actes du NATO-ASI Bonas - Gers (France) juillet 1979.
(38) RODET Xavier
Rapport sur le projet "Analyse et Synthèse de la parole" Rapport DGRST.
(39) ROLNICK Neil - SMITH Bennett (pour les travaux photographiques)
Documentation interne de l'analyse et de la synthèse du son sur le PDP 10.
(40) SCHROEDER Manfred
Rapport interne sur l'acoustique de l'Espace de Projection.
(41) SMITH Leland
Installation sur l'unité graphique de l'IRCAM d'un logiciel d'impression de partitions musicales.
(42) SUNDBERG Johan
"Chest vibrations in singers" (Rapport IRCAM n° 22).
(43) SUNDBERG Johan
"Formants and fundamental frequency control on singing". An experimental study "On coupling between vocal tract and voice source" (Rapport IRCAM n° 21).
(44) WESSEL David - RISSET Jean-Claude
"Les illusions auditives" - Universalia (Encyclopedia Universalis), 1979, pp. 167-171.
(45) WESSEL David - RISSET Jean-Claude
"Les illusions auditives" - "Timbral Space as a Musical control Structure" - Computer Musical Journal, Vol. 3, N.2 -pp.45-52.

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