Résumé |
Parmi les systèmes de reproduction 3D, les technologies Ambisonics et Higher Order Ambisonics (HOA) sont basées sur une décomposition spatiale du champ. Tronquée à un ordre fini - ordre HOA -, cette décomposition retient un nombre de signaux caractérisant le champ sonore encodé avec une résolution spatiale donnée. Plus l’ordre utilisé est élevé, plus le champ sonore sera reproduit avec exactitude. Le SoundField, microphone ambisonique d’ordre 1 et trois prototypes HOA d’ordre 2, 3 et 4 développés au sein de OrangeLabs sont étudiés. Dans un premier temps, les fonctions de directivité de ces quatre dispositifs microphoniques sont mesurés. Leur capacité à reconstruire les composantes ambisoniques, et par conséquent à encoder le champ enregistré, est caractérisée. La capacité des microphones à reproduire le champ enregistré est alors évaluée perceptivement. Un test de localisation est mené sur ces systèmes d’ordre 1 à 4. Les résultats confirment, sur le plan perceptif, l’apport des ordres supérieurs sur la résolution spatiale du champ reproduit, ainsi que l’importance de la reconstruction des composantes ambisoniques par le système microphonique. Afin d’approcher l’évaluation d’une application de conférence audio, des scènes de synthèse intégrant des signaux "réels" sont alors utilisées. Les mêmes systèmes ambisoniques sont évalués grâce à une procédure de test MUSHRA, généralement utilisée pour l’évaluation de la qualité des codeurs audio. Les résultats sont conformes à ceux du test de localisation. Les deux premiers tests sont axés sur l’analyse des systèmes de prise de son. Une troisième évaluation s’applique aux dispositifs de restitution. Pour se concentrer sur cet élément et éviter les dégradations possibles causées par un dispositif microphonique, des encodages idéaux (composantes ambisoniques de synthèse) sont utilisés. Ce dernier test compare différents ordres ambisoniques décodés pour deux configurations de haut-parleurs. L’influence du système de restitution est alors mise en évidence. |